Comment passer son temps libre à l’ère de l’IA

Récemment, le trafic de mon blog a littéralement explosé — surtout, pour une raison inconnue, depuis la Silicon Valley, aux États-Unis.
Alors, ce billet est spécialement écrit pour vous, là-bas.
Le temps moyen de lecture dépasse désormais trois minutes — un grand merci, sincèrement.
Et si jamais vous avez une raison de venir à Hokkaidō, n’hésitez pas à m’envoyer un message.

La saison où l’on commence à désirer la chaleur du feu revient doucement.
J’aimerais bien rallumer mon “Monsieur Télé” (c’est ainsi que j’appelle mon poêle Dovre Vintage 30),
mais je n’ai pas encore nettoyé la cheminée.
Je devais être un « retraité tranquille », et me voilà devenu un NEET débordé — mon vrai problème du moment (rires).

J’ai commandé le modèle plus grand — le Dovre Vintage 50.
Le fabricant m’a appelé : « Il y a une petite ondulation dans la fonte. Peut-on quand même l’expédier ? »
Mais voilà : ce modèle blanc émaillé a été arrêté en 2024, et celui-ci est le dernier exemplaire au Japon.
Alors bien sûr, j’ai dit : « Envoyez-le ! » (rires)

Une petite vague dans la fonte, c’est normal — comme un grain de beauté sur un visage humain.
Et j’apprécie qu’ils aient pris la peine de vérifier chaque détail avant l’expédition.

Ma fille aînée a accouché en mars et est actuellement en congé maternité.
Elle m’a dit : « Je deviens folle d’ennui ! » — alors je lui ai répondu :
« Va passer ton permis poids lourd. »
Et avant même que je m’en rende compte, elle l’avait déjà obtenu !
Puis, elle a aussi décroché le permis pour engins de chantier (rires).

Je ne sais pas qui s’occupait du bébé pendant les cours —
je lui ai donné le conseil et, fidèle à moi-même, je n’ai rien suivi après.
Mais à force de la voir se démener,
l’auto-école a fini par ouvrir une garderie temporaire pour son enfant.
C’est ça, l’être humain : quand quelqu’un se bat sincèrement, on a envie de l’aider.

Elle possède déjà une licence d’agent immobilier,
et maintenant un permis poids lourd…
alors qu’elle travaille dans la vente automobile — rien à voir (rires).

Nous vivons en plein cœur de la révolution industrielle de l’intelligence artificielle.
Les métiers du droit ou du commerce seront saturés, c’est inévitable.

Mais la logistique, c’est autre chose.
Dans l’est de Hokkaidō, les routes sont glacées six mois par an —
aucune voiture autonome ne pourrait y survivre.
En hiver, à Kitami, la nuit descend à −25 °C :
les caméras gèlent, les capteurs s’aveuglent,
et les chauffeurs vieillissent ou disparaissent peu à peu.

Obtenir un permis de conduire n’est peut-être pas essentiel,
mais à l’ère de l’IA,
c’est bien plus concret qu’un diplôme à la mode ou un titre de consultant financier.
Quand ma fille m’a dit qu’elle s’ennuyait, je lui ai simplement dit de faire quelque chose de réel.

Elle aurait pu dire :
« Je n’ai pas d’argent », ou « Je ne peux pas laisser le bébé » —
mais elle sait très bien que ces excuses ne marchent pas avec moi (rires).

Plutôt que d’investir ton énergie à fuir, consacre-la à chercher comment réussir.

Maintenant, elle veut obtenir son permis de remorque, celui de chariot élévateur
et même celui de grue mobile — elle veut tout conduire (rires).
Son entreprise actuelle lui plaît énormément, donc aucun projet de changement d’emploi.

Savoir employer son temps libre, c’est essentiel. (rires)

Elle n’est peut-être pas faite pour reprendre la construction,
mais pour le déneigement, peut-être bien.
Cela dit, mon chargeur et mon camion benne personnels
(valeur totale : environ 10 millions de yens)
je veux bien les vendre à bas prix, mais jamais les donner.
Quant à ma liste de clients ? Celle-là, elle est gratuite.